dimanche 10 février 2008

Gestion du changement

Vous êtes dans un processus de changement au travail? Je serais prêt à parier que vous êtes aux prises avec quelques travailleurs qui ne veulent rien savoir de vos suggestions. Je suis également certain que des collègues ou des consultants vous ont conseillé avec différentes stratégies de gestion du changement. Rien de surprenant, c’est écrit dans le ciel : La gestion du changement est au gestionnaire ce que la résistance au changement est à l’employé. L’une ne va pas sans l’autre.

Pour ma part, la résistance au changement, tout comme le leadership, me laisse perplexe. Ce qui ne veut pas dire que je ne crois pas à l’un comme à l’autre mais à ma façon, j’aime revoir le sujet. Et cette semaine, tout comme Archimède dans son bain, j’ai crié Obama! Oups! c’est vrai, Archimède avait crié Eurêka! Mais bon, on n’arrête pas le progrès!

Barak Obama! Les gens font la file pour lui. Ils font la file tout en sachant qu’ils n’auront pas la chance de le voir. Ils font la file juste pour faire la file, pour le supporter. Juste pour démontrer qu’ils sont derrière lui. Cela vous donne une idée de l’engouement? Ce n’est pas de U2 ou des Beatles dont on parle. On parle d’un gars qui se présente à la présidence d’un parti politique. Ça a bien beau être un parti aux États-Unis, ce n’est rien d’excitant en soi. Iriez-vous faire la file des heures et des heures de temps juste pour dire à quelqu’un que vous le voulez comme chef?

Au début, Obama, personne ne lui accordait une quelconque chance de gagner face à Clinton. Présentement, ils sont au coude à coude et le momentum est en faveur d’Obama. Aucun analyste ne l’avait vu venir. Pour ma part, ce que je trouve intéressant avec lui, c’est qu’il propose du changement. Oui! Obama est populaire parce qu’il propose de changer les façons de faire. Je ne sais pas si vous le réalisez mais c’est tout un pied de nez à la gestion du changement!

Obama n’est pas là à demander à l’un et à l’autre quel est son avis. Il ne demande pas aux gens ce qu’ils pensent de telles ou telles autres choses. Obama affirme qu’il va changer les façons de faire de la Maison Blanche, rien de plus. Et le monde en redemande. On repassera pour la résistance au changement. Sincèrement, vous aimeriez ça voir vos employés vous attendre le lundi matin, en file devant l’entreprise, tout en scandant votre nom?

Je sais, ce n’est pas le même contexte ni les mêmes enjeux. Il y a toutefois une leçon à retirer d’Obama : l’espoir. Oui!, Obama donne l’espoir à ses concitoyens. Ce n’est pas compliqué, donner l’espoir de jours meilleurs. L’espoir d’améliorer son quotidien. L’espoir, ne serait-ce qu’une chance d’accéder à l’épanouissement personnel. L’espoir d’en finir avec une situation qui nuit à notre bonheur. L’espoir d’enfin réussir à son tour. C’est simple comme principe. Peut-être trop simple pour ceux qui aiment contrôler leurs employés?

Et vous, dans votre processus de changement, est-ce qu’il y a de la place pour l’espoir de vos employés? Qu’avez-vous à leur proposer pour qu’à leur tour, ils puissent rêver d’une vie meilleure? Vont-ils pouvoir s’épanouir dans leurs nouvelles tâches? Même si un travail demeure un travail, est-ce qu’ils vont pouvoir s’accomplir dans le changement que vous leur proposez?

Évidemment, trouver réponse à ces questions vous semble peut-être plus compliqué que de faire face à la résistance au changement. C’est votre choix. Votre choix, et votre leadership! Avez-vous dit leadership?

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